Les Championnats du Monde: pour les jeunes comme les moins jeunes
Vendredi 27 Août 2021
Chaque année, les Championnats du Monde Route UCI offrent un beau spectacle. Parfois, l’âge du coureur qui remporte le titre de champion crée la surprise. Ce fut notamment le cas lors des championnats du monde de 1981 et de 2019. Ces éditions ont marqué l’histoire du sport.
En 1981, au cours des championnats féminins, qui avaient lieu à Prague comme pour les messieurs, tous les regards étaient tournés vers Jeannie Longo. La jeune Française s’était déjà fait un grand nom et le parcours de Prague semblait être parfaitement adapté à ses capacités. Tout le monde s’attendait donc à ce qu’elle décroche le maillot arc-en-ciel une première fois.
Le parcours qui se présentait aux coureuses faisait 53 kilomètres. Parmi les 73 participantes aux championnats du monde, cinq femmes s’engagèrent dans le sprint vers le titre mondial. Jeannie Longo ne sortit pas vainqueuse au final : l’Allemande Ute Enzenauer fut la plus rapide. La Française obtint la deuxième place. Étonnamment, l’Allemande avait seulement 16 ans et 229 jours. Elle devint (et reste à l’heure actuelle) la plus jeune championne du monde.
Le record d’Ezenauer ne fut pas battu lors des Championnats du Monde Route UCI de Harrogate en 2019, au contraire. La gagnante de 2019 n’entra pas dans les livres d’histoire parce qu’elle était la plus jeune, mais plutôt parce qu’elle était la plus vieille championne du monde. Jusqu’alors, l’honneur de ce record revenait à Jeannie Longo, qui avait 36 ans et 341 jours quand elle est devenue championne pour la cinquième fois en 1995. Elle resta donc la plus vieille championne du monde pendant longtemps, jusqu’à l’obtention de ce titre par Annemiek Van Vleuten en 2019. La Néerlandaise parcourut une distance de 104 km en solo et sans accroc à 36 ans et 355 jours, tout juste 14 jours de plus que la Française Longo.